Merci de vous intéresser à mon blog.

vendredi 30 juillet 2010

La fable du singe

Il était une fois un roi de la jungle qui avait décrété que tous les singes devaient rester dans leur arbre puisqu’il trouvait que cela était plus facile à gérer. Si chaque singe restait dans son arbre, il n’avait pas à entendre ce que chaque singe avait à raconter au sujet des autres singes. Aussi, il croyait que si les singes ne se voyaient pas, il était impossible pour eux de ne pas s’entendre. Il aurait la paix.

Tout se passait comme il le voulait jusqu’au jour où un singe aventureux osa aller voir l’arbre de son voisin et y trouva des fruits extraordinaires. Le singe voisin était très heureux de recevoir le singe aventureux en visite et il partagea un repas avec lui. En échange pour le partage, le singe aventureux invita le singe voisin à venir voir son arbre et ses fruits mais le singe voisin n’osait pas désobéir au roi. Il avait peur des conséquences.

Le singe aventureux retourna dans son arbre et pensa longtemps aux conséquences de ses actions et décida de rester jusqu’au jour où il n’en pouvait plus de penser aux fruits extraordinaires qu’il avait goûtés chez son voisin. Alors il parti encore une fois à l’aventure. Cette fois-ci il trouva un arbre qui avait une forme qu’il n’avait encore jamais vu. Ses branches formaient tout naturellement des lits qui semblaient vouloir l’accueillir. Il avait voyagé pendant plusieurs jours alors il se laissa assoupir dans cet environnement doux et accueillant. Lorsqu’il se réveilla, un singe curieux le regardait mais ne disait rien. Le singe aventureux eut peur et retourna à son arbre.

Quelques jours plus tard, il s’aventura à nouveau. Il se retrouva devant un arbre soigné. Un singe en faisait le tour, observait chaque feuille à la loupe et retirait celles qui ne semblaient pas à son goût puisqu’une grimace se formait sur son visage lorsqu’il s’exécutait. Il était tellement occupé qu’il n’a pas remarqué la présence du singe aventureux qui essayait de se faire voir. Après quelques tentatives celui-ci retourna dans son arbre.

Il resta dans son arbre pour encore quelques jours pour se remettre de ses émotions. Mais un jour, en pensant aux découvertes qu’il avait faites, il s’en retourna à l’aventure. Cette fois-ci il découvrit un arbre scintillant de plusieurs couleurs. Il voulu s’en approché mais un singe défenseur le regardait d’un air peu accueillant alors il n’osa pas s’en approcher et il retourna dans son arbre.

Et il y resta pour quelques jours. Mais encore une fois il avait trop envie d’aller découvrir d’autres arbres alors il quitta encore le sien. Cette fois-ci dans son excitation il voyagea plusieurs journées et se retrouva dans une forêt où les arbres étaient trop grands pour lui. Il essaya de s’accrocher aux branches mais il n’y arrivait pas. Un singe délicat, le regardait à l’écart avec empathie et vint le retrouver. Ce singe délicat avait lui-même pris plusieurs risques, et avait beaucoup d’expérience dans cette forêt alors il savait s’orienter. Il reconduisit le singe aventureux à son arbre.

Le singe aventureux avait perdu énormément de confiance mais il voulait absolument trouver une façon de vivre des aventures positives. Au bout de quelques semaines. Il avait trouvé ce qu’il devait faire. Il alla voir son ami voisin avec des fruits de son propre arbre. Il partagea avec lui et le convainquit de le suivre pour aller voir le singe curieux et son arbre accueillant. Ils s’y rendirent juste à temps pour la nuit. Le singe curieux était très heureux d’avoir pris le risque avec le singe aventureux parce qu’il eut une merveilleuse nuit de sommeil, la meilleure de sa vie. Quand ils se réveillèrent, ils trouvèrent le singe curieux qui les regardait. Ils s’empressèrent d’offrir les fruits qu’ils avaient rapportés de leur arbre. Ils partagèrent le repas sur la branche la plus confortable de l’arbre de singe curieux. Au bout du repas, ils décidèrent tous les trois de repartir à l’aventure pour trouver l’arbre soigné.

Il était tout près alors ils le trouvèrent rapidement. Ils aperçurent le singe qui était toujours aussi occupé à soigner son arbre. Cette fois-ci le singe aventureux lui toucha l’épaule afin qu’il se rende compte de sa présence. Ses deux amis singes s’empressèrent de lui offrir des fruits ce qui eut pour effet d’arrêter le singe occupé. Il retira les quatre plus belles feuilles de son arbre sur lesquelles il servit les fruits et les quatre amis partagèrent un repas. Ensuite ils se mirent tous d’accord d’aller à la recherche de l’arbre scintillant.

Ils le trouvèrent au bout de quelques jours. Ils s’assurèrent d’en faire le tour pour trouver le singe défenseur et quand ils le trouvèrent, ils lui offrirent des fruits. Le singe défenseur devint un singe souriant et les quatre singes se mirent à explorer l’arbre scintillant. Ils eurent beaucoup de plaisir ce qui attira l’attention des singes des arbres avoisinant. Bientôt il y eu plein de singes dans l’arbre scintillant, dont le singe délicat qui avait suivi le singe aventureux et ses amis à l’écart pour s’assurer qu’ils sauraient s’orienter.

Le roi de la forêt entendit les bruits. Il était très nerveux d’apprendre que plusieurs singes étaient dans le même arbre. Et particulièrement dans l’arbre scintillant. Cet arbre avait été offert au singe défenseur parce qu’il avait fait preuve des qualités nécessaires pour pouvoir protéger cet arbre. En plus d’être nerveux, le roi de la forêt était très déçu parce qu’il devait se rendre à l’évidence qu’on n’avait pas respecté sa demande. Il se rendit donc à l’arbre scintillant. Arrivé sur place, il remarqua que tous les singes étaient heureux ce qui a eu pour effet de le rendre heureux à son tour.

Il se mit à penser aux autres moments qu’il avait été heureux et il ne pouvait pas nier que c’était souvent lorsqu’il avait été entouré de singes. Mais ces mêmes singes lui avaient causé du souci parce qu’il avait été obligé de gérer plusieurs mésententes entre eux. Il n’avait pas envie de revivre ces situations.

Alors, il se mit à réfléchir ce qui l’amena à se poser des questions. Peut-être que ces mésententes étaient dû au fait qu’il se plaçait au milieu de celles-ci? Et s’il laissait les singes gérer leurs propres mésententes en les rendant conscient de leurs mésententes, est-ce que la finalité serait différente? Et il comprit que c’est ce qu’il devait faire.

Il entra donc dans l’arbre avec l’intention de trouver le singe qui avait pris le risque de s’aventurer et qui était responsable de son épiphonème. Il croyait qu’il le retrouverait en posant la question : Es-tu aventureux? Mais lorsqu’il posa cette question, tous les singes répondirent avec la même réponse : Oui!

Ne pouvant pas retrouver le responsable de cette fête qui devenait de plus en plus enjouée puisque plusieurs reconnaissaient le roi qui s’était joint à eux et qui semblait s’amuser lui aussi, il se rendit à l’évidence que cela n’était pas important. Tous ceux qui participaient étaient responsables pour cette fête et le sentiment de bien-être qui les habitait tous.

On décréta que l’arbre scintillant serait dorénavant le lieu où tous les singes pourraient se réunir et partager. Depuis ce jour, l’arbre scintillant scintille encore plus fort.

P.S. Parfois j'écris en réaction à un message que j'entends. Cette fois-ci c'était une taquinerie. On demandait à quelqu'un: 'Arrête de faire le singe et d'aller jouer dans les arbres des autres'. J'ai cru qu'une taquinerie en vallait une autre. J'ai quand même eu peur des conséquences lorsque je la partageai. La personne responsable de la taquinerie l'a bien reçue ce qui confirme que lorsqu'on offre des taquineries on sait aussi les recevoir. D'autres m'ont trouvé 'effrontée'. C'est une question de perspective...
La naïveté dans le style est voulue. J'espère que ce sera un livre d'enfant un jour.

lundi 12 juillet 2010

Bonjour mon nom est Ginette et je suis têteuse

Bonjour mon nom est Ginette et je suis têteuse,

Cela fait déjà un petit bout de temps que je sais que j’ai cette addiction que je ne réussis pas à contrôler. Ce n’est pas pour me justifier que je désire écrire ce blog c’est plutôt pour m’en confesser.

J’ai trop de difficulté à ne pas dire bonjour à quelqu’un que je croise ou à lui sourire. J’ai tellement de difficulté à m’en empêcher puisque cela me fait tellement de bien. Et puis quand je vois une dame enceinte, je vous jure que j’essaie de me retenir de ne pas aller lui toucher le bedon, mais juste de penser à ce petit miracle qui se produit à l’intérieur d’elle et je suis foutue.

J’essaie de ne pas commencer ma journée avec des pensées positives, mais en ouvrant mes yeux tous les matins, j’ai un spectacle extraordinaire devant moi. Je n’aurais jamais dû mettre mon lit devant une fenêtre.

Comme j’aimerais ne pas reconnaître la beauté de mes enfants et leur individualisme. Aussitôt qu’ils m’approchent, je me sens obligée de les caresser. Ils essaient très fort de me corriger de cette malédiction mais je n’apprends pas.

C’est sûr que je suis tentée de blâmer la vie pour ce qui m’arrive. Mes parents m’ont beaucoup trop donné d’amour. En plus qu’ils m’ont obligé de faire partie d’une grande famille. C’est eux qui m’ont gâté avec toute l’attention que j’ai reçu. J’ai développé bien trop de confiance dans les gens!

Je crois que mon conjoint est à blâmer aussi. Il continue d’essayer de me comprendre malgré mes humeurs et il s’adapte à mes besoins. Il ne devrait pas faire ça. Il m’encourage à vouloir faire la même chose pour lui. Et ça ce n’est pas correct, je le sais.

Mes amis ne sont pas tellement mieux. Je voudrais bien ne plus les apprécier mais ils sont toujours là quand j’en ai besoin. Si au moins ils arrêtaient de me faire plaisir.

Et puis il y a mes collègues. Comment faire pour ne pas les remarquer autour de moi qui réfléchissent constamment à différentes façons pour répondre aux besoins des enfants. J’essaie de ne pas voir, je me ferme même les yeux pour mieux me contrôler, mais en vain.

Les pires ce sont les enfants avec qui je travaille. J’essaie tellement fort de ne pas les voir essayer de m’impressionner mais ils ont développé toutes sortes de techniques de manipulation et ils réussissent toujours malgré toute ma bonne volonté.

À vous tous, j’avoue que je me sens bien découragée. J’aimerais bien me corriger de cette addiction surtout que je sens le malaise que celle-ci cause autour de moi. On me dit que la première étape est d’avouer le problème. Donc je le reconnais. Je suis têteuse. Je compte sur vous pour m’aider avec ce défi. Arrêtez d’être si gentil avec moi! Ce sera plus facile.

lundi 5 juillet 2010

Collaboration

Ce terme en est un que j’entends tout autour de moi. Je commence à me demander si on l’exige dès qu’on se sent exclu… pour rétablir l’équilibre peut-être? Quand on veut participer, et qu’on sent qu’on ne nous l’accorde pas, on envoie la phrase : ‘Où est la collaboration?’. À mon avis, elle est là, toute autour de nous. Peut-être qu’il suffit de sauter dans le jeu.

Quand je m’arrête pour observer, je vois des gens qui cherchent à se faire accepter. Peut-être est-ce ce que je vois puisque c’est ce que je recherche moi-même. Maintenant je sens que mes différences et les leur, écartent. Comment faire…Le simple fait que nous différons, nous éloigne. Comment entrer en communication avec un autre qui communique dans un autre langage par sa différence. Est-ce même possible?

Oui, j’ai besoin d’y croire. À mon avis, il suffit d’apprendre à communiquer de façon constructive et respectueuse. Et pour se faire, il faut se donner le temps de s’écouter et d’essayer de se comprendre. Il faut croire en la sincérité des autres et se rappeler la nôtre aussi. Il faut apprendre à respecter les connaissances et les expériences des autres et se rappeler les nôtres aussi.

J’ai besoin d’apprendre à mieux collaborer. J’ai donc besoin de collaborer pour apprendre à mieux le faire. Et pour cela j’ai besoin de gens qui veulent m’aider ou apprendre eux-mêmes…

Et en exprimant ce besoin, je me demande si j’ai même le droit de solliciter la collaboration. Est-ce que ce simple geste implique que j’y nuis? Pour l’avoir, peut-être qu’il est mieux de la démontrer plutôt que de la réclamer.

Pouvez-vous m’aider à démontrer comment mieux le démontrer?