Merci de vous intéresser à mon blog.

dimanche 5 décembre 2010

Erreurs

Je me rends compte en vieillissant que j’ai énormément de difficulté à me pardonner mes limites. Et puisque j’ai l’impression qu’il y a un sommet à atteindre, je suis constamment confrontée à cette réalité. Et je me rends compte que ce n’est qu’en écrivant et en partageant mes pensées que je suis capable de faire la paix avec moi-même.

À chaque jour de ma vie, je fais des erreurs. J’oublie d’annoncer une nouvelle, j’oublie de remercier, je demande sans considérer, j’oublie d’appeler, j’arrive en retard, je brise des choses…Je ne me rends compte de mes gaffes qu’après le fait. Mais je m’en rends compte. Et s’ensuit toute une querelle interne qui, quand j’en suis capable, se termine par le ‘deuil de ma faute’ qui se résume en une phrase : ‘Mais je suis humaine!’

Quand j’en suis incapable, je cherche le pardon dans les yeux de ceux qui m’entourent. Et je le vois souvent. Ou encore, je me dispute avec moi-même en essayant de me convaincre que cette erreur n’en est pas une vraie. Que ce sont plutôt les circonstances qui sont les coupables.

Mais lorsque je peux sincèrement reconnaître que je suis responsable de mes erreurs, que les plus importantes ont un effet sur les autres et parfois un effet plutôt négatif, je peux simplement me les avouer et surtout me les pardonner avant de chercher à ce que les autres le fassent pour moi. Et cela est un travail journalier pour moi.

Ce que je comprends de mieux en mieux est que lorsque je peux dire le simple mot : ‘Désolée’, la querelle est presque terminée. Je me suis pardonnée mon erreur et il devient maintenant possible pour moi de demander de me la faire pardonner.

Et si j’en suis incapable, la querelle s’atténue avec le temps mais elle demeure.

Et si j’ai l’impression que les autres ne comprennent pas mon besoin de me faire pardonner, je n’en suis pas complètement libérée.

La querelle ne s’arrête qu’avec la paix.

Et serait-il possible que le message que j’entends depuis toujours a tout son sens? La paix serait lorsqu’on sait se pardonner ses erreurs et par ce fait même reconnaître ses limites et en même temps celles des autres? Comme ça m’apparaît simple et complexe en même temps. Surtout qu’il ne suffirait pas d’y croire, c’est en le pratiquant que j’y arriverais.

Pour mettre fin à cette réflexion, je me souhaite la paix et je vous la souhaite aussi. Et que chacune de nos erreurs nous rapprochent les uns des autres en s’apprenant à se les pardonner et à en rire pour s’en libérer.

Et en conclusion, je me demande, peut-être n’y a-t-il pas de sommet à atteindre mais seulement un chemin à suivre…

P.S. Cela faisait longtemps que je n'avais pas écrit un billet... Comme le dit si bien la chanson de Garou et Céline Dion:
Et si tu crois que c`est fini
Jamais
C`est juste une pause, un répit
Après les dangers

samedi 28 août 2010

Aider

Je trouve le concept d’aider difficile. J’avoue que j’y réfléchis de plus en plus. Lorsque mes intentions sont d’offrir un coup de main, parfois s’ensuit quelque chose que j’avoue ne pas comprendre.

Il arrive que la personne que je veux aider, m’en veule de m’être mêler de quelque chose ‘qui ne me regardait pas’. Elle est là ma confusion… Si cela ne me regarde pas, pourquoi le problème se présente-t-il à moi? Et s’il se présente à moi, n’est-ce pas parce qu’on veut me l’exposer? Et n’est-ce pas un beau geste de trouver des solutions pour diminuer le problème ou le faire disparaître?

Je remarque que la même chose s’applique aux enfants. Lorsqu’on leur demande d’expliquer un comportement ‘inapproprié’ on découvre que souvent l’intention était d’aider. Malheureusement on ne le découvre que lorsqu’on les laisse parler. La plupart du temps on les perçoit plutôt comme voulant nous embêter. Cela relève complètement de notre perception d’adulte et non de la leur…

Ne faudrait-il donc pas vérifier l’intention des gens qui nous entourent, en particulier lorsqu’on sent qu’ils nous embêtent. Ils veulent peut-être simplement aider et ne trouvent pas la façon qui fait notre affaire, pour le faire.

Et de l’autre côté, peut-être cela serait-il plus efficace de vérifier avec la personne qui expose le problème, si elle recherche de l’aide ou si elle cherche uniquement à en parler. J’imagine que la réponse qu’on recevrait indiquerait notre plan d’actions.

Et cela me rappelle le dicton : On ne peut aider que ceux qui veulent s’aider...

P.S. J'ai écrit cette réflexion suite à certaines tentatives de ma part d'offrir de l'aide. Je comprends mieux maintenant que les gens qui cherchaient l'aide ne se rendaient pas compte de leurs comportements. Ils étaient pris dans un cercle vicieux... C'est sûrement la raison pour la création de cette expression.

vendredi 20 août 2010

Choisir la vie!

Je regarde l’heure et il est 11:11. Il me semble que cette heure revient souvent. Dois-je y comprendre quelque chose? Ou est-ce simplement que je le remarque parce que c’est un chiffre intéressant. Et combien d’autres choses auxquelles je suis exposée sont tout simplement intéressantes. Peut-être que si c’est l’attitude que je prends, je serai toujours impressionnée par ce qui m’entoure?

Quand j’y pense, plusieurs choses autour de moi sont impressionnantes. Je n’ai qu’à leur porter attention. Pourtant parfois je suis préoccupée ou je me laisse déranger par des choses qui me causent des frustrations. Dans ce cas, je pourrais dire que je cherche les choses qui ne m’impressionnent pas du tout. Pourquoi me mettre dans cet état…

On me dit que les gens qui réussissent sont positifs. Je me demande si c’est parce qu’ils cherchent toujours à être impressionnés et puisqu’ils cherchent, ils trouvent. Et plus ils cherchent, plus ils trouvent. De plus, chaque découverte impressionne et par conséquent, rend heureux.

Selon cette conclusion le bonheur que tous cherchent est donc accessible. Il suffit de vivre et se laisser impressionner par tout ce qui nous entoure.

En y réfléchissant, je dois admettre que ce sont surtout les gens qui m’impressionnent. À tous ceux qui lisent ce message, j’en profite pour vous remercier pour ce bonheur que vous m’occasionnez. Votre vie enrichit la mienne.

P.S. Il était 11:11 lorsque j'ai commencé à écrire ce billet. À chaque fois que je tombe sur cette heure, je me rappelle A. et tous les autres jeunes qui choisissent d'en terminer avec leur vie. Et je pense à ma responsabilité envers leur choix. A. avait été un de mes étudiants. Ai-je peut-être manqué des occasions? Je sais que je ne suis pas la seule responsable. En écrivant ce message, j'espèrais encourager nos jeunes, et d'autres, peu importe leurs intérêts, à comprendre qu'ils sont importants. À mon avis, ils apportent l'équilibre nécessaire à notre évolution constructive!

mardi 10 août 2010

Talents

Un jour alors que je me rendais au travail en voiture, je me suis arrêtée à un feu de circulation. Un message m'a été envoyé par l'entremise d'une scène qui s'est passée sur le trottoir à côté de moi.

Un jeune homme sévèrement handicapé se faisait pousser dans son fauteuil roulant par une jeune fille qui semblait toute aussi mal embonpoint. La première chose qui m’est passé par la tête a été comment peut-on laisser une situation de la sorte se produire. Une intervenante accompagnait ces deux personnes. Alors je ne comprenais pourquoi on laissait se produire cette situation.

Cette intervenante avait une jeune fille trisomique accrochée à son bras. Mais celle-ci semblait bien pouvoir s’occuper d’elle-même. En fait, au même moment que je les observais, elle s’est penchée pour ramasser une fleur, l’a sentie et puis l’a présentée, assez maladroitement, sous le nez de l’intervenante. Celle-ci a souri mais n’y a pas tellement porté attention.

Lorsque le feu a changé et que je me suis mise à avancer dans ma voiture, tout est devenu clair pour moi. Le jeune homme dans le fauteuil roulant, tirait la jeune femme, qui, je percevais maintenant, souffrait de basse vision. Elle le poussait, pour qu’il puisse reposer ses bras, qui devaient devenir fatigué à force de travailler pour pouvoir se déplacer. Il lui prêtait ses yeux, elle lui prêtait ses bras et ses jambes. Ils s’échangeaient chacun leur talent.

Et la jeune trisomique elle? Elle obligeait l’intervenante, qui comme plusieurs d’entre nous dans notre train de vie effréné ne prenons pas le temps de le faire, d’arrêter et de sentir les fleurs.

Le message que je retiens de cette situation, est que nous avons tous quelque chose à offrir. Parfois nous ne savons pas comment le faire. Nous avons beaucoup à apprendre de ceux qui semblent avoir peu à offrir parce qu’ils ne se gênent pas de partager le peu qu’ils ont à partager. Ils sont les vrais sages de ce monde.

P.S. C'est une histoire que ma belle-soeur m'a racontée. C'est elle qui l'a vécue. Je l'ai trouvé tellement belle que j'ai voulu la mettre par écrit. Et par ce fait même, il y a eu un partage de talents. Pour cette raison, la réciprocité naturelle qui a eu lieu, je crois que c'est mon texte préféré.

vendredi 30 juillet 2010

La fable du singe

Il était une fois un roi de la jungle qui avait décrété que tous les singes devaient rester dans leur arbre puisqu’il trouvait que cela était plus facile à gérer. Si chaque singe restait dans son arbre, il n’avait pas à entendre ce que chaque singe avait à raconter au sujet des autres singes. Aussi, il croyait que si les singes ne se voyaient pas, il était impossible pour eux de ne pas s’entendre. Il aurait la paix.

Tout se passait comme il le voulait jusqu’au jour où un singe aventureux osa aller voir l’arbre de son voisin et y trouva des fruits extraordinaires. Le singe voisin était très heureux de recevoir le singe aventureux en visite et il partagea un repas avec lui. En échange pour le partage, le singe aventureux invita le singe voisin à venir voir son arbre et ses fruits mais le singe voisin n’osait pas désobéir au roi. Il avait peur des conséquences.

Le singe aventureux retourna dans son arbre et pensa longtemps aux conséquences de ses actions et décida de rester jusqu’au jour où il n’en pouvait plus de penser aux fruits extraordinaires qu’il avait goûtés chez son voisin. Alors il parti encore une fois à l’aventure. Cette fois-ci il trouva un arbre qui avait une forme qu’il n’avait encore jamais vu. Ses branches formaient tout naturellement des lits qui semblaient vouloir l’accueillir. Il avait voyagé pendant plusieurs jours alors il se laissa assoupir dans cet environnement doux et accueillant. Lorsqu’il se réveilla, un singe curieux le regardait mais ne disait rien. Le singe aventureux eut peur et retourna à son arbre.

Quelques jours plus tard, il s’aventura à nouveau. Il se retrouva devant un arbre soigné. Un singe en faisait le tour, observait chaque feuille à la loupe et retirait celles qui ne semblaient pas à son goût puisqu’une grimace se formait sur son visage lorsqu’il s’exécutait. Il était tellement occupé qu’il n’a pas remarqué la présence du singe aventureux qui essayait de se faire voir. Après quelques tentatives celui-ci retourna dans son arbre.

Il resta dans son arbre pour encore quelques jours pour se remettre de ses émotions. Mais un jour, en pensant aux découvertes qu’il avait faites, il s’en retourna à l’aventure. Cette fois-ci il découvrit un arbre scintillant de plusieurs couleurs. Il voulu s’en approché mais un singe défenseur le regardait d’un air peu accueillant alors il n’osa pas s’en approcher et il retourna dans son arbre.

Et il y resta pour quelques jours. Mais encore une fois il avait trop envie d’aller découvrir d’autres arbres alors il quitta encore le sien. Cette fois-ci dans son excitation il voyagea plusieurs journées et se retrouva dans une forêt où les arbres étaient trop grands pour lui. Il essaya de s’accrocher aux branches mais il n’y arrivait pas. Un singe délicat, le regardait à l’écart avec empathie et vint le retrouver. Ce singe délicat avait lui-même pris plusieurs risques, et avait beaucoup d’expérience dans cette forêt alors il savait s’orienter. Il reconduisit le singe aventureux à son arbre.

Le singe aventureux avait perdu énormément de confiance mais il voulait absolument trouver une façon de vivre des aventures positives. Au bout de quelques semaines. Il avait trouvé ce qu’il devait faire. Il alla voir son ami voisin avec des fruits de son propre arbre. Il partagea avec lui et le convainquit de le suivre pour aller voir le singe curieux et son arbre accueillant. Ils s’y rendirent juste à temps pour la nuit. Le singe curieux était très heureux d’avoir pris le risque avec le singe aventureux parce qu’il eut une merveilleuse nuit de sommeil, la meilleure de sa vie. Quand ils se réveillèrent, ils trouvèrent le singe curieux qui les regardait. Ils s’empressèrent d’offrir les fruits qu’ils avaient rapportés de leur arbre. Ils partagèrent le repas sur la branche la plus confortable de l’arbre de singe curieux. Au bout du repas, ils décidèrent tous les trois de repartir à l’aventure pour trouver l’arbre soigné.

Il était tout près alors ils le trouvèrent rapidement. Ils aperçurent le singe qui était toujours aussi occupé à soigner son arbre. Cette fois-ci le singe aventureux lui toucha l’épaule afin qu’il se rende compte de sa présence. Ses deux amis singes s’empressèrent de lui offrir des fruits ce qui eut pour effet d’arrêter le singe occupé. Il retira les quatre plus belles feuilles de son arbre sur lesquelles il servit les fruits et les quatre amis partagèrent un repas. Ensuite ils se mirent tous d’accord d’aller à la recherche de l’arbre scintillant.

Ils le trouvèrent au bout de quelques jours. Ils s’assurèrent d’en faire le tour pour trouver le singe défenseur et quand ils le trouvèrent, ils lui offrirent des fruits. Le singe défenseur devint un singe souriant et les quatre singes se mirent à explorer l’arbre scintillant. Ils eurent beaucoup de plaisir ce qui attira l’attention des singes des arbres avoisinant. Bientôt il y eu plein de singes dans l’arbre scintillant, dont le singe délicat qui avait suivi le singe aventureux et ses amis à l’écart pour s’assurer qu’ils sauraient s’orienter.

Le roi de la forêt entendit les bruits. Il était très nerveux d’apprendre que plusieurs singes étaient dans le même arbre. Et particulièrement dans l’arbre scintillant. Cet arbre avait été offert au singe défenseur parce qu’il avait fait preuve des qualités nécessaires pour pouvoir protéger cet arbre. En plus d’être nerveux, le roi de la forêt était très déçu parce qu’il devait se rendre à l’évidence qu’on n’avait pas respecté sa demande. Il se rendit donc à l’arbre scintillant. Arrivé sur place, il remarqua que tous les singes étaient heureux ce qui a eu pour effet de le rendre heureux à son tour.

Il se mit à penser aux autres moments qu’il avait été heureux et il ne pouvait pas nier que c’était souvent lorsqu’il avait été entouré de singes. Mais ces mêmes singes lui avaient causé du souci parce qu’il avait été obligé de gérer plusieurs mésententes entre eux. Il n’avait pas envie de revivre ces situations.

Alors, il se mit à réfléchir ce qui l’amena à se poser des questions. Peut-être que ces mésententes étaient dû au fait qu’il se plaçait au milieu de celles-ci? Et s’il laissait les singes gérer leurs propres mésententes en les rendant conscient de leurs mésententes, est-ce que la finalité serait différente? Et il comprit que c’est ce qu’il devait faire.

Il entra donc dans l’arbre avec l’intention de trouver le singe qui avait pris le risque de s’aventurer et qui était responsable de son épiphonème. Il croyait qu’il le retrouverait en posant la question : Es-tu aventureux? Mais lorsqu’il posa cette question, tous les singes répondirent avec la même réponse : Oui!

Ne pouvant pas retrouver le responsable de cette fête qui devenait de plus en plus enjouée puisque plusieurs reconnaissaient le roi qui s’était joint à eux et qui semblait s’amuser lui aussi, il se rendit à l’évidence que cela n’était pas important. Tous ceux qui participaient étaient responsables pour cette fête et le sentiment de bien-être qui les habitait tous.

On décréta que l’arbre scintillant serait dorénavant le lieu où tous les singes pourraient se réunir et partager. Depuis ce jour, l’arbre scintillant scintille encore plus fort.

P.S. Parfois j'écris en réaction à un message que j'entends. Cette fois-ci c'était une taquinerie. On demandait à quelqu'un: 'Arrête de faire le singe et d'aller jouer dans les arbres des autres'. J'ai cru qu'une taquinerie en vallait une autre. J'ai quand même eu peur des conséquences lorsque je la partageai. La personne responsable de la taquinerie l'a bien reçue ce qui confirme que lorsqu'on offre des taquineries on sait aussi les recevoir. D'autres m'ont trouvé 'effrontée'. C'est une question de perspective...
La naïveté dans le style est voulue. J'espère que ce sera un livre d'enfant un jour.

lundi 12 juillet 2010

Bonjour mon nom est Ginette et je suis têteuse

Bonjour mon nom est Ginette et je suis têteuse,

Cela fait déjà un petit bout de temps que je sais que j’ai cette addiction que je ne réussis pas à contrôler. Ce n’est pas pour me justifier que je désire écrire ce blog c’est plutôt pour m’en confesser.

J’ai trop de difficulté à ne pas dire bonjour à quelqu’un que je croise ou à lui sourire. J’ai tellement de difficulté à m’en empêcher puisque cela me fait tellement de bien. Et puis quand je vois une dame enceinte, je vous jure que j’essaie de me retenir de ne pas aller lui toucher le bedon, mais juste de penser à ce petit miracle qui se produit à l’intérieur d’elle et je suis foutue.

J’essaie de ne pas commencer ma journée avec des pensées positives, mais en ouvrant mes yeux tous les matins, j’ai un spectacle extraordinaire devant moi. Je n’aurais jamais dû mettre mon lit devant une fenêtre.

Comme j’aimerais ne pas reconnaître la beauté de mes enfants et leur individualisme. Aussitôt qu’ils m’approchent, je me sens obligée de les caresser. Ils essaient très fort de me corriger de cette malédiction mais je n’apprends pas.

C’est sûr que je suis tentée de blâmer la vie pour ce qui m’arrive. Mes parents m’ont beaucoup trop donné d’amour. En plus qu’ils m’ont obligé de faire partie d’une grande famille. C’est eux qui m’ont gâté avec toute l’attention que j’ai reçu. J’ai développé bien trop de confiance dans les gens!

Je crois que mon conjoint est à blâmer aussi. Il continue d’essayer de me comprendre malgré mes humeurs et il s’adapte à mes besoins. Il ne devrait pas faire ça. Il m’encourage à vouloir faire la même chose pour lui. Et ça ce n’est pas correct, je le sais.

Mes amis ne sont pas tellement mieux. Je voudrais bien ne plus les apprécier mais ils sont toujours là quand j’en ai besoin. Si au moins ils arrêtaient de me faire plaisir.

Et puis il y a mes collègues. Comment faire pour ne pas les remarquer autour de moi qui réfléchissent constamment à différentes façons pour répondre aux besoins des enfants. J’essaie de ne pas voir, je me ferme même les yeux pour mieux me contrôler, mais en vain.

Les pires ce sont les enfants avec qui je travaille. J’essaie tellement fort de ne pas les voir essayer de m’impressionner mais ils ont développé toutes sortes de techniques de manipulation et ils réussissent toujours malgré toute ma bonne volonté.

À vous tous, j’avoue que je me sens bien découragée. J’aimerais bien me corriger de cette addiction surtout que je sens le malaise que celle-ci cause autour de moi. On me dit que la première étape est d’avouer le problème. Donc je le reconnais. Je suis têteuse. Je compte sur vous pour m’aider avec ce défi. Arrêtez d’être si gentil avec moi! Ce sera plus facile.

lundi 5 juillet 2010

Collaboration

Ce terme en est un que j’entends tout autour de moi. Je commence à me demander si on l’exige dès qu’on se sent exclu… pour rétablir l’équilibre peut-être? Quand on veut participer, et qu’on sent qu’on ne nous l’accorde pas, on envoie la phrase : ‘Où est la collaboration?’. À mon avis, elle est là, toute autour de nous. Peut-être qu’il suffit de sauter dans le jeu.

Quand je m’arrête pour observer, je vois des gens qui cherchent à se faire accepter. Peut-être est-ce ce que je vois puisque c’est ce que je recherche moi-même. Maintenant je sens que mes différences et les leur, écartent. Comment faire…Le simple fait que nous différons, nous éloigne. Comment entrer en communication avec un autre qui communique dans un autre langage par sa différence. Est-ce même possible?

Oui, j’ai besoin d’y croire. À mon avis, il suffit d’apprendre à communiquer de façon constructive et respectueuse. Et pour se faire, il faut se donner le temps de s’écouter et d’essayer de se comprendre. Il faut croire en la sincérité des autres et se rappeler la nôtre aussi. Il faut apprendre à respecter les connaissances et les expériences des autres et se rappeler les nôtres aussi.

J’ai besoin d’apprendre à mieux collaborer. J’ai donc besoin de collaborer pour apprendre à mieux le faire. Et pour cela j’ai besoin de gens qui veulent m’aider ou apprendre eux-mêmes…

Et en exprimant ce besoin, je me demande si j’ai même le droit de solliciter la collaboration. Est-ce que ce simple geste implique que j’y nuis? Pour l’avoir, peut-être qu’il est mieux de la démontrer plutôt que de la réclamer.

Pouvez-vous m’aider à démontrer comment mieux le démontrer?

dimanche 27 juin 2010

Sauter à la corde 2

J’ai déjà écrit au sujet du jeu auquel j’aimais m’adonner lorsque j’étais petite. Je vis une situation présentement qui me confirme que plus je vieillis plus mes comportements ressemblent à ceux que j’avais lorsque j’étais jeune. Avons-nous peut-être une sagesse en nous déjà à un bas âge?

Parfois lorsqu’un jeu était bien parti et qu’on s’amusait, on rencontrait un problème. Et pour régler ce problème on établissait un règlement. En cours de route, on rencontrait parfois plus d’un problème ce qui faisait en sorte qu’on se retrouvait avec plusieurs règles. Et sauter à la corde n’était plus le jeu simple et plaisant auquel j’aimais m’adonner. Je devais penser à ceci et à cela ce qui enlevait tout le plaisir à la chose. Je me retirais habituellement du jeu et je cherchais un autre jeu qui me rendrait plus heureuse…

C’est ce qui est encore en train de m’arriver. Ce que j’aimerais c’est que d'autres puissent vivre la même formation que moi. Mais certaines règles, que j'essaie de comprendre, font en sorte que cela n'est pas possible. Cette formation dont je parle est une leçon d’humilité. Nous apprenons la valeur de compter sur les autres pour nous guider. Nous reconnaissons que c’est la vraie façon de grandir. Dans les mots du grand motivateur Steven R. Covey : The essence of synergy is to value differences- to respect them, to build on strengths, to compensate for weaknesses. There is intrinsic security that comes from service, from helping other people in a meaningful way. One important source is your work, when you see yourself in a contributive and creative mode, really making a difference.

Je me voyais pouvant faire une différence… À force d’essayer de suivre des règles, je perds cette passion…Ou est-ce plutôt que pour faire une différence je dois arrêter de me laisser déranger par ces règles. Écouter ceux qui m’encouragent, et continuer à vouloir faire une différence. Et garder la passion.

C’est ça! Comme la vie est bien faite! Elle nous lance des défis… Et nous envoie les outils pour les relever. Elle nous donne le temps aussi pour s’approprier ces outils et apprendre à bien les utiliser. Il suffit de vérifier, de chercher et de corriger s’il le faut. Et les défis deviennent des expériences… qu’on peut regarder en souriant et en remerciant la vie de nous les avoir permises.

C’est ça… une vie ça se construit. Comme je suis chanceuse qu’elle met sur mon chemin des gens qui m’offrent ce dont j’ai besoin pour la construire. Les cahots sont adoucis…


P.S. Vous remarquerez peut-être qu'écrire me permet de faire la paix avec certaines situations que je trouve difficile. Je trouve souvent la solution en cours de route. C'était le cas ici!

jeudi 24 juin 2010

Sauter à la corde

Plus je vieillis plus je me rends compte que mes comportements sont les mêmes que quand j’étais petite.

Je me revois dans la cour de récréation voulant sauter à la corde. C’était une activité à laquelle j’aimais beaucoup m’adonner et comme j’avais besoin d’autres gens pour le faire, j’avais développé différentes stratégies.

Si je n’avais pas de corde en ma possession, j’allais demander si je pouvais participer à un jeu qui s’était déjà organisé. J’avais droit à différentes réponses. Si on acceptait, j’étais comblé. Si on refusait, j’y allais avec une nouvelle stratégie.

J’observais la cour pour voir s’il y avait un groupement qui semblait avoir l’intention de jouer mais n’avait pas commencé. D’habitude c’était parce qu’on s’opposait à tourner la corde. J’allais donc offrir mon service. Je crois que comme on était heureux de trouver quelqu’un qui voulait faire quelque chose que peu voulait faire, je pouvais m’intégrer au groupe. Et pour ma part, j’étais heureuse de pouvoir être dans le jeu que j’adorais même si je ne faisais pas ce que je préférais.

Et quand j’avais ma propre corde, c’était le paradis. Après avoir trouvé quelques partenaires, je pouvais sauter à ma guise. De plus, souvent d’autres personnes s’ajoutaient au groupe ce qui rendait le jeu encore plus agréable. Ma corde était donc à mes yeux, un outil important.

Et maintenant que je suis plus vieille, je saute rarement à la corde mais j’ai encore des passions. Et je vois plusieurs personnes qui ont les mêmes que moi. Alors je demande de partager. Certaines personnes acceptent et lorsque c’est le cas, nous cheminons ensemble dans nos apprentissages. Parfois, on m’invite dans un groupe et je partage volontiers les tâches que cela implique. Je dirais même que j’y vois le côté amusant.

Maintenant quelque chose me cause une confusion. J’ai une corde à sauter… J’essaie de vous attirer à venir sauter avec moi…Peut-être que je me prends de la mauvaise façon? Il faut dire que je ne réussissais pas toujours à attirer certaines personnes à sauter à la corde lorsque j’étais jeune. Je me pose énormément de questions à ce sujet et je fais des hypothèses. C’est peut-être qu’on ne comprenait pas que j’avais besoin de d’autres joueurs pour pouvoir sauter? C’est peut-être qu’on ne voyait pas que j’avais une corde? Peut-être que c’est parce que je n’étais pas assez claire dans ma demande? Ou peut-être que d’autres jeux étaient plus intéressants?

Selon les hypothèses que j’émets, et puisque j’ai vraiment envie de rendre le jeu encore plus agréable, j’aimerais que vous sachiez que les données que j'ai à ma disposition sont des données qui renferment énormément d’information. Selon mes observations, c’est un outil important. J’aimerais bien le partager avec vous pour vous montrer à quel point il est puissant. Ensemble nous pourrions en faire une analyse afin de cibler l’aide qui pourrait être accordée dans les écoles. Pour ma part, cela me serait extrêmement bénéfique pour atteindre les objectifs de cette année, la raison pour laquelle j’essaie d’avoir une rencontre le plus tôt possible.

Viendriez-vous sauter dans mon cerveau?


P.S. Petit jeu de mots à la fin pour lequel je me suis trouvée assez futée? Merci à Beau Dommage pour l'inspiration.

Un courriel que j'ai envoyé à mes 'supérieurs' pour expliquer mon besoin de démontrer l'efficacité des données que je recueillais. J'avais vraiment envie de partager... de sauter à la corde. Je n'y arrivais pas...

samedi 19 juin 2010

Alpha

J’ai eu la chance de participer à un exposé des principes de Dr. Gordon Neufeld et sa philosophie sur l’intimidation. J’y réfléchis depuis…

Il y a quatre ans, je suis arrivée au siège social de mon conseil scolaire pour y travailler en tant que ‘conseillère pédagogique’. Je mets ces termes entre guillemets puisque c’est un titre que j’ai questionné tout au long de mon séjour. Je n’avais pas envie de ‘conseiller’, j’avais envie de réfléchir et de trouver des solutions en équipe. Je crois que j’ai causé des inconforts parce qu’on me demandait souvent de donner des réponses. Et lorsque cela se produisait, je répondais avec : ‘Et toi qu’est-ce que tu en penses?’ Ou ‘Voici ce que j’en pense’ Ou 'Peut-être que...'

J’avais souvent droit à des commentaires qui m’indiquaient que ma réponse causait des frustrations. Ce qui me causait des déséquilibres à mon tour. Il était très inconfortable pour moi de voir des gens inconfortables. Il a fallu que j’arrive à faire la paix avec cette réalité. (Et parfois je me suis tout simplement accommodée et j'ai donné ce qu'on s'attendait de moi pour ne pas causer d'inconfort.)

Dans ma tête, c’est d’intimider quelqu’un que d’imposer sa façon de penser. Aussi, je trouve que lorsque nous discutons et que nous construisons des idées, notre volonté de les mettre en pratique par la suite est beaucoup plus grande. Alors j’ai continué à m’obstiner à partager des idées (qui sont rarement les miennes puisque je les ai moi-même reçues un jour) et à demander qu’on construise sur celles-ci.

Et l’inconfort a trop grandi… Je n’ai pas su prendre le recul qu’il aurait fallu que je prenne… Mais je n’en suis pas fâchée…

Le système d’éducation vit de grands changements. À mes yeux, la structure favorise encore un modèle d’intimidation à l’intérieur duquel certaines personnes ont le droit ou le privilège d’avoir les réponses et cela à cause de la hiérarchie qui existe encore. J’ai fait mon possible pour créer un changement.

Mon plus grand défi a été de vivre le concept de ‘mesure disciplinaire’. J'y réfléchissais depuis que certaines personnes que j'estime beaucoup avaient vécu ce phénomène. Je me demandais comment cela pouvait bien fonctionner. Et comme la vie arrange bien les choses, j'ai eu à le vivre moi-même.

J'ai participé à une rencontre dans laquelle on avait le droit de m’évaluer et d’assumer des choses à mon sujet qui ne l’était pas à mes yeux… Puisqu'il était important pour moi que tous gardent leur dignité dans l'exercice, j'ai essayé de demeurer neutre alors qu'on me décrivait comme une personne qui ne voulait pas coopérer. J'ai essayé d'expliquer mon point de vue... Mais, tout en le faisant, j’ai commencé à croire ce qu’on voulait me faire croire… J'en ai perdu mes moyens.

Mais j’ai la chance d’avoir des personnes qui ont des comportements ‘alpha’ (selon la définition qu’utilise le Dr. Neufeld) dans mon entourage et ceux-ci m’ont refait voir l’autre perspective. Celle que j’avais de moi-même. J’ai repris courage et j’ai fait des recommandations au groupe responsable des 'mesures disciplinaires'. Peut-être que cela aura une influence… (J'en perçois déjà une... Certaines personnes qui ont participé à l'activité sont maintenant des 'alphas' pour moi.)

Je n’assumerai plus le rôle de ‘conseillère’ l’an prochain. Lorsqu’on m’a proposé de continuer, j’ai demandé : ‘Est-il possible qu’on reparle de ce rôle en équipe?’ Ce qui a mené à une nouvelle ‘mesure disciplinaire’…ce qui m'a fait paniquer (je savais ce qui m'attendait)... ce qui m’a amené à nuire à ce que je veux le plus avantager… ma dignité et celle des autres…

Au bout du compte, je considère qu’on agit en ‘alpha’ avec moi. On me raccompagne dans une salle de classe où j’aurai le privilège d’apprendre à tous les jours avec des enfants qui ne demandent que d’apprendre avec moi.

P.S. J’ai écrit des réflexions tout au long de mon séjour souvent pour m'aider à remettre les choses en perspective. J’en ai partagé quelques-unes… Je ne suis pas certaine de la réaction que celles-ci ont suscitée. J’espère qu’on comprend maintenant que c’était ma façon de garder ma dignité tout en faisant de mon mieux pour respecter celle des autres. Je vous les partagerai ainsi que les nouvelles que j'écrirai, ici dans mon blog.